BAROMÈTRE DES VENDANGES

UNE CUVÉE 2022 MEILLEURE QUE 2021 !

Après une année 2021 délicate dans la plupart des régions viticoles, les professionnels du secteur ont pu enfin souffler cette année… De manière générale, retrouver des volumes intéressants et une qualité au rendez-vous !

CHAMPAGNE
Un temps éclatant et une cuvée qui pétille

 

 

D’après le Comité de Champagne, l’année 2022 a été la plus solaire avec 10 à 30 % d’ensoleillement en plus par rapport à la moyenne décennale. Des conditions exceptionnelles qui ont permis d’atteindre des rendements environ 4 fois supérieurs à 2021 et une excellente qualité.

On a eu un bon équilibre climatique cette année avec moins de pluie qu’en 2021. Nous avons eu un peu peur de la sécheresse avec des raisins qui commençaient à bruler mais c’est une belle année pour tout le monde. D’ailleurs, les investissements ont repris. Tous les signaux sont au vert.  Même la pénurie des composants électroniques se fait moins sentir. On arrive à fournir nos clients dans des délais très corrects.

Reynald Billy

Directeur PELLENC Vignobles Champenois

BOURGOGNE
De petites perturbations
sans grandes conséquences

 

 

Après un hiver doux et relativement sec, les premières pointes vertes sont apparues tout début avril.

Entre le 3 et le 11 avril, une vague d’air froid est arrivée mais heureusement sans faire trop de dégât.

Le printemps chaud et l’été caniculaire ont tenu les maladies à distance, sauf dans de rares secteurs.

Pour François Labet, président du Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne (BIVB) « l’année 2022 a été exceptionnelle avec un millésime comparable à celui de 1959 ».

BEAUJOLAIS
La qualité est là mais pas la quantité

Si la qualité est bonne, les quantités récoltées sont environ 20 % inférieures à la moyenne des 5 dernières années. Mais pour Daniel Bulliat, président d’Inter Beaujolais « on retrouve pour la cuvée 2022 de vraies similitudes avec les grands millésimes 2009, 2015, 2018 et 2020 ».

BORDELAIS
Une météo capricieuse
et des résultats en demi-teinte

Au printemps, certains secteurs ont été touchés par le gel et la grêle. La sécheresse exceptionnelle de l’été, bien qu’ayant mis la vigne globalement à l’abri des maladies, a pesé sur les rendements. Heureusement, la maturation n’a pas été bloquée et la qualité devraient être tout à fait correcte.

LANGUEDOC ROUSSILLON
Derrière un temps agité,
de bonnes nouvelles à la clé

Les vignobles d’Occitanie n’ont pas été épargnés par les aléas climatiques avec certains domaines touchés par le gel, la grêle et les orages tandis que la sécheresse de l’été a obligé les viticulteurs à vendanger particulièrement tôt. Résultat, des rendements inférieurs de 3 millions d’hectolitres par rapport à une année moyenne. Mais niveau qualité, le millésime s’annonce excellent !

« Dans la région Midi Pyrénées, les résultats ont été très mitigés. Sur les vignobles de Gascogne ou du Gers comme le Tariquet par exemple, l’année a été très mauvaise avec une combinaison de gel, de grêle et de sécheresse. Et une production de 50 % inférieure à la normale. En revanche, sur des vignobles comme le Cahors, le Gaillac ou le Fronton, la récolte a été bonne avec un millésime très qualitatif. Le réchauffement climatique se confirme néanmoins avec des vendanges anticipées de 3 semaines ! »

Guillaume Fourcade

Groupe Fourcade - Directeur des ventes PELLENC Midi Pyrénées

ALSACE
Du soleil, de la chaleur et du bonheur

La sécheresse avait laissé craindre le pire… Les vendanges ont finalement été une bonne surprise ! La qualité est au rendez-vous avec des vins très expressifs et aromatiques et des volumes qui devraient dépasser les 900 000 hectolitres cette année. À noter cependant des disparités d’un village à l’autre selon que le vignoble se trouve en plaine, à l’abri des forêts ou sur des versants plus exposés.

 

Le point dans le Nord et chez nos voisins belges et anglais

« Dans le nord de la France, mais aussi en Belgique et en Grande-Bretagne, le bilan 2022 est globalement très bon. Même si les volumes auraient pu être encore meilleurs avec une pluviométrie un peu supérieure cet été, la qualité est en revanche exceptionnelle. D’ailleurs les ventes de vins sont au beau fixe avec des volumes qui couvrent à peine la demande. Dans ces régions, le réchauffement climatique est plutôt un atout avec des vignobles moins sujets aux maladies et des vignes au meilleur rendement. De nouvelles perspectives se dessinent ainsi pour les viticulteurs avec des projets en plantation de vignes nouvelles qui apparaissent. »

Jérémy Marc – PELLENC - BU PERA OENOPROCESS - RESPONSABLE DE SECTEUR NORD FRANCE ET EXPORT

Un exercice 2022 mi-figue mi-raisin
en Allemagne

« Les conditions météo ont fortement perturbé le travail des viticulteurs allemands cette année. La pression hydrique était maximale après un printemps sec et un été caniculaire tandis que les pluies abondantes du mois de septembre ont fait craindre des pertes importantes à cause de la pourriture. Les viticulteurs ont donc décidé de démarrer les vendanges plus tôt, à la fin août, pour les cépages les plus précoces. Globalement, les rendements 2022 ont diminué de 5 % à 10 % par rapport à l’année précédente. À noter tout de même une bonne qualité des rouges et sur les cépages les plus tardifs. »

Jérémy Frank – PELLENC - BU AGRI - Export Area Manager